Chris Administratrice
Messages : 212 Date d'inscription : 30/09/2011 Age : 49
| Sujet: Jeunes diplômés, entre espérance, crainte et désillusion. Sam 24 Mar - 9:28 | |
| La fin d’un cycle. Alors qu’études riment souvent avec libertés, sorties, épanouissement intellectuel et personnel, le monde du travail semble, à première vue, chargé de contraintes. Et peut-être plus encore pour les jeunes diplômés de ces dernières années, débarqués en pleine crise économique et confrontés d’entrée à une réalité plutôt dure.
La dernière enquête menée par RegionsJob auprès de 4299 jeunes diplômés, 63 entreprises et 68 écoles fait ressortir une information très révélatrice : la durée de recherche d’un premier emploi peut être excessivement longue, même chez les plus diplômés. Si plus de 30% des diplômés ont mis moins de 3 mois à dégoter leur premier emploi, près de 45% d’entre eux sont toujours à la recherche d’un poste au moins 7 mois après avoir décroché leur diplôme. La faute à une situation économique particulièrement difficile mais peut-être aussi à des exigences plus élevées chez les jeunes de la génération Y, à la recherche de conditions et d’ambiances de travail parfois en décalage avec l’entreprise française. Sans parler des salaires..
Les salaires, grand motif de désillusion des jeunes, qu’ils soient ou non bardés de diplômes. Les Bac+5 restent les mieux lotis, toujours recherchés par plus de 50% des entreprises. Si seuls 20% des Bac +3/4 touchent entre 35/40K€ annuels, c’est le cas de près de 35% des bac+5. Environ 60% des Bac+3/4 et +5 touchent entre 30 et 35K€.
Mais au-delà des salaires, les jeunes de la génération Y sont à la recherche de bien-être, y compris au travail. Ils fuient, non les responsabilités, mais le stress, le travail chronophage, la perte de temps. Malheureusement, toutes les entreprises ne sont pas encore passées à l’heure Y, si bien que là encore, nombre de jeunes dip’ se retrouvent en décalage. L’ambiance dans l’entreprise ne correspond pas à leurs attentes (45% des jeunes Dip’ interrogés) et beaucoup se plaignent du milieu, de l’environnement de l’entreprise dans laquelle ils évoluent. Guerres d’égos, défense de plates-bandes de la part des employés seniors, manque de coopération, collègues peu enclins à l’échange des savoirs : de quoi alimenter la frustration des jeunes les plus volontaires.
Devant ces désillusions, bon nombre de jeunes diplômés voient une solution dans l’exil. Ainsi, près de 13% d’entre eux choisissent l’expatriation, en Europe et à l’international. Ils espèrent trouver ailleurs ce qu’ils n’ont pas pu trouver en France et partent à la recherche de nouvelles expériences, à la découverte d’autres cultures d’entreprise, peut-être plus adaptées à leurs espérances.
La majorité des jeunes cherchent tout de même encore un emploi près de chez eux, principalement par le biais de candidatures spontanées et via les sites d’emploi. La localisation du poste reste un critère déterminant de leur recherche d’emploi (73%) juste derrière l’intérêt de la mission et devant le salaire (51%). Sources : Le Monde économie du 19.03.2012 et enquête RegionsJob sur l’Accès à l’Emploi des Jeunes Diplômés | |
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